20 février 2023

CMS headless et APIsation

Evolution des CMS et émergence du modèle headless

Les Content Management Systems sont aujourd’hui des indispensables dans le monde du web et du développement. Si les CMS les plus anciens ont encore une place certaine dans le marché (Wordpress reste après tout l’un des plus utilisés), le modèle des CMS a pourtant radicalement changé ces dernières années et il nous faut à présent distinguer de nouveaux modèles.

Là où les CMS traditionnels nous proposent encore de gérer les contenus et l’interface d’un site web, les CMS headless, eux, ne proposent que de gérer le contenu. Ces CMS ne se focalisent ainsi que sur les données créées et distribuées par une API, désolidarisant ainsi l’interface du site web du reste de leur fonctionnement.

Cette tendance croissante à utiliser des CMS headless témoigne de l’évolution rapide du web et de la diversification des formats et contenus. Là où un CMS traditionnel se heurte rapidement à un mur, un CMS headless cherche à relever de nouveaux défis.

Contentstack est ainsi un CMS headless dont l’API fournit les données sous format JSON, permettant ainsi de fonctionner par module ou composant.

 

Bien choisir son CMS headless

Il semble évident que le choix du CMS ne se fait pas à la volée. Ce choix est généralement le résultat de discussions, d’un benchmark ou encore d’ateliers. Il doit d’autant plus répondre à certaines questions :

  • Comment répondre aux besoins des développeurs et du métier au travers un seul CMS headless?
  • Comment centraliser tous les besoins en matière de gestion de contenu, y compris en ce qui concerne les fichiers multimédias ?
  • Comment assurer les besoins en évolution constante des environnements de test, de développement, voire de préprod ?

Contentstack, lui, est un CMS qui, comme beaucoup, propose une API de diffusion du contenu permettant de répondre à ces besoins.

Une API (Application d’interface de programmation) est un outil majeur et indispensable dans le développement web d’aujourd’hui. 

L’utilisation de l’API du CMS permet de mettre en place une interface modulable, modifiable facilement et instantanément. Par delà une utilisation basique du CMS où les données sont réceptionnées par un composant, il est également possible d’avoir recours à une utilisation plus complexe du CMS.

Par exemple, les données injectées dans le CMS peuvent servir à un système de filtres à l’aide d’une surcouche API. C’est cette surcouche, alors, qui se chargera d’envoyer au front les données filtrées depuis le serveur. Compte tenu que le CMS n’envoie que des données purement en JSON, celles-ci peuvent ainsi être utilisées et manipulées comme chacun l’entend.

 

La flexibilité, le point fort des CMS headless

Il est évident que Contentstack est un outil robuste dont le potentiel peut ravir beaucoup.

Le CMS a aussi l’avantage d’accepter des extensions développées avec ReactJS afin de complexifier son utilisation de base et d’exploiter son potentiel de façon optimale. Ceci, combiné à un versionning des contenus créés et à un système de branches de développement, a fait de lui un atout majeur dans la reprise en main du site web par les équipes métiers.

Contentstack n’est pas pour autant infaillible – quand bien même les pannes sont rares. Sont à déplorer une documentation trop légère ou nébuleuse par exemple, ou encore un système d’organisation des contenus, inexistant au sein de l’outil (il devient alors nécessaire de trouver ses propres solutions, comme la codification des titres de contenus créés). Pour ce qui est de l’optimisation des images, il est ici nécessaire d’utiliser une API d’image delivery. Contentstack ne s’occupe pas automatiquement de l’optimisation, mais cela permet aussi aux développeurs d’ajuster les médias selon des besoins qui peuvent être très spécifiques.

Comme beaucoup de CMS, les questions de SEO et d’accessibilité sont aussi des points d’attention à prendre en compte : il revient aux utilisateurs du CMS à faire les choses correctement. Hormis pour les fichiers qui y sont importés, aucune prise en charge du SEO ou de l’accessibilité n’est prévue. Mais la grande flexibilité du CMS permet très facilement la création des champs nécessaires et leur implémentation

Au global, Contentstack reste donc un outil intéressant malgré quelques points négatifs assez marqués.  La distribution du contenu sous format JSON le rend facilement manipulable et offre une grande flexibilité appréciable. Ceci permet d’autant plus une complexification de l’utilisation du CMS grandissante sur le long terme, avec des limites encore difficiles à cerner.

 

Si nos arguments ont fait mouche et que vous souhaitez faire le choix d'un CMS headless pour votre projet, contactez-nous !